29 décembre 1867 : encore Saint-Saëns !
Instant classique – 29 décembre 1867… 152 ans jour pour jour. Camille Saint-Saëns commence à penser à un trio pour piano et cordes lors d’un voyage en Auvergne et dans les Pyrénées en 1863 pour le terminer à Paris à l’automne 1864. Il le dédie à Alfred Lamarche et le jouera souvent lui-même au piano.
Ce n’est cependant pas le cas lors de la création publique, il y a tout juste cent cinquante-deux ans, puisque la nouvelle œuvre est jouée par Bosewitz (piano), Telesinsky (violon) et Norblin (violoncelle). Œuvre pleine de fraîcheur et influencée par des mélodies et rythmes entendus lors de ce fameux voyage, elle fait souvent le délice de grands interprètes, comme le trio formé par Alfred Cortot, Jacques Thibaud et Pablo Casals.
Elle sert aussi aux grandes occasions, telle l’inauguration de la statue du compositeur lui-même (en sa présence !) à Dieppe en 1907 ; ou encore pour un concert commémoratif en 1922, quelques semaines après la mort de Saint-Saëns. Ravel s’en inspirera également pour le sien.
Nous parlions de grands interprètes, en voici trois qui culminent au firmament de l’histoire de l’interprétation, ici enregistrés en 1953 : Emil Gilels, Leonid Kogan et Mstislav Rostropovitch… Excusez du peu !