28 septembre 1848 – Schumann : “Sans enthousiasme, on ne fait rien comme il faut en art”
Instant classique – 28 septembre 1848… 172 années jour pour jour. Schumann compose plusieurs dizaines de courtes pièces pour les jeunes pianistes, un recueil dans lequel il met beaucoup de lui-même et qui réussit le tour de force d’atteindre un très haut niveau d’inspiration musicale.
Robert Schumann s’était penché dès 1838 sur le monde de l’enfance avec ses célèbres « scènes d’enfants ». Dix ans plus tard, il y revient et rassemble durant le mois de septembre 1848 plusieurs dizaines de courtes pièces pour piano qui constituent autant d’exercices pour les jeunes pianistes, de difficulté croissante et divisés en deux grandes parties.
La première, qui contient dix-huit pièces de une à deux minutes chacune et la seconde (dix-neuf à quarante-trois), avec des morceaux un peu plus longs et difficiles. Sur ces quarante-trois pièces, une dizaines ont été exhumées bien plus tard, durant le XXe siècle.
Ces exercices, bien des novices les ont faits devant leur clavier ; ils pourraient s’ajouter, malgré le nom prestigieux de leur auteur, à la cohorte de partitions qui décorent les petits pupitres des pianos enfantins. Mais cet album pour la jeunesse réussit un tour de force en portant nombre de ces pièces à un très haut niveau d’inspiration musicale.
Robert Schumann y a mis beaucoup de lui même, ce qui explique la phrase introductive de cette petite chronique. Il ajoutait : « Je me sentais comme si je recommençais à composer, en partant du tout début. » En voici un large extrait (des pièces six à trente-neuf) par Samouïl Feinberg. Un enregistrement très ancien mais très efficace.