28 mai 1867 : les tribulations d’un beau Danube ignoré puis acclamé

28 mai 1867 : les tribulations d’un beau Danube ignoré puis acclamé
Publicité

Instant classique – 28 mai 1867… 151 années jour pour jour. Johann Strauss fils avait composé, au début de l’année 1867, une œuvre de circonstance pour chœur et orchestre, à la demande du directeur de l’Association chorale viennoise, Johann Herbeck.

Un fonctionnaire de police avait réalisé les paroles pour encenser le nouvel éclairage au gaz mis en place à Vienne… C’est peu de dire que le texte en question était absolument désastreux, à tel point que le chœur refusa d’abord de le chanter car il le trouvait ridicule.

L’œuvre fut finalement créée en février 1867, mais fit le flop attendu… Johann Strauss fils garde quand même la partition pour orchestre et redonne une première fois, le 10 mars au Volksgarten de Vienne, cette valse, sans retenir l’attention.

C’est seulement le 28 mai 1867 que Johann Strauss junior, présent à Paris à l’occasion de l’Exposition universelle, reprend sa valse pour le bal donné par l’ambassadeur d’Autriche, Richard Metternich (le fils de l’autre) et sa femme, la princesse Pauline. C’est le compositeur qui dirige et le triomphe est immense.

Ce n’est donc certes pas l’anniversaire de la création, mais bien celui de la résurrection de cette partition qui a fait depuis le tour du monde, et qui constitue évidemment chaque année le pilier du concert du Nouvel An. Et pour ce dernier, personne n’a jamais fait mieux que Carlos Kleiber, par deux fois, et ici en 1989 pour sa première participation à cet événement mondain qui atteint parfois, comme avec lui, des sommets de raffinement musical.

Cédric MANUEL



À chaque jour son instant classique !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



Publicité

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *