28 janvier 1828 : le plus schubertien des trio immortalisé par Kubrick
Instant classique – 28 janvier 1828… 191 années jour pour jour. Quel est donc le trio qui a été joué ce 28 janvier 1828, lors d’une célèbre schubertiade entre amis ? Il est certain que deux trios ont été composés à peu près en même temps par Franz Schubert, à l’automne 1827, les deux pour piano, violon et violoncelle, l’un en si bémol majeur et l’autre en mi bémol majeur.
On sait que l’un des deux est joué fin décembre 1827 chez l’ami Schuppanzigh, ce que Schubert atteste dans une lettre du 18 janvier 1828. Dix jours plus tard, les amis musiciens se retrouvent chez Spaun, un autre proche du compositeur. Ce dernier écrira : « Bocklet joua un trio avec Schuppanzigh et Linke ».
Puis il y a le concert, plus célèbre, du 26 mars suivant, où on sait désormais avec certitude que le trio en si bémol majeur a été joué. Alors on va dire que ce 28 janvier, c’était l’autre, son petit frère !
Et ça tombe bien parce que c’est le plus beau, le plus fin, le plus abouti, le plus schubertien. De plus, vous le connaissez, au moins si vous êtes cinéphiles, puisque Stanley Kubrick immortalisera le second mouvement « Andante con moto » dans Barry Lindon.
Morceau inoubliable, symbole de ce voyage intérieur si propre à Schubert, un brin mélancolique, mais qu’importe, c’est de saison. Ici par le trio Wanderer.
À chaque jour son instant classique !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »
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