27 septembre 1788 : la tendresse selon Mozart
Instant classique – 27 septembre 1788… 230 années jour pour jour. Voici tout juste 230 ans que Wolfgang Amadeus Mozart inscrit dans son catalogue personnel l’achèvement d’une œuvre nouvelle.
Il n’avait plus composé de divertimento depuis plusieurs années et avait choisi d’y revenir dans une forme pour trio de cordes, puisqu’il était précisément en train d’en composer plusieurs par ailleurs.
Il faut dire que l’été 1788, pour difficile qu’il soit au plan personnel, est une mine de chefs-d’œuvre dont ce divertimento en six mouvements fait partie. Il sera joué au printemps suivant à Dresde.
On pense qu’il a été écrit pour l’ami de Mozart et frère de loge maçonnique, Johann Michael von Puchberg ; contrairement à ce que son titre pourrait laisser penser, il ne s’agit pas d’une œuvre souriante ni allègre. Il y a une gravité sous-jacente, perceptible même dans les mouvements plus dansants ou supposés plus gais.
Le superbe adagio, d’une grande sobriété mais aussi très serein, annonce clairement les brillants successeurs de Mozart que seront Ludwig van Beethoven – qui a déjà dix-huit ans à l’époque – et Franz Schubert. C’est cet adagio que j’ai choisi, dans une interprétation d’une douceur qui traduit bien son caractère tendre et méditatif.