26 juillet 1868 : une petite eau de Cologne signée Max Bruch
Instant classique – 26 juillet 1868… 191 ans jour pour jour. Max Bruch (1838-1920), né Cologne, est surtout connu pour ses œuvres concertantes, en particulier pour le violon ou le violoncelle. Le reste est un peu oublié, il faut le dire.
C’est un compositeur très conforme à la tradition allemande et il ne faut pas attendre de lui la moindre audace. Sa musique est cependant plaisante et bien troussée, ce qui n’est déjà pas si mal ! En 1852, il avait écrit une première symphonie, à seulement quatorze ans et ne reviendra au genre que beaucoup plus tard.
Sa première « vraie » symphonie est ainsi composée en 1868 et créée dans la foulée à Sonderhausen. C’est peu dire qu’elle louche sur Mendelssohn, son modèle en la matière, mais elle s’écoute sans déplaisir, malgré un dernier mouvement vraiment poussif.
La presse de l’époque ne crie pas au génie mais salue l’œuvre nouvelle qui se diffusera un peu en Allemagne. Max Bruch en fera deux autres, mais dira plus tard : « Je suis plus à l’aise dans d’autres domaines, et j’y ai mieux réussi que dans celui de la symphonie ».
Allez Max, c’est pas si mal, va ! La preuve : le grand Kurt Masur en a enregistré l’intégrale avec son orchestre de Leipzig.