25 septembre 1907 : la Pastorale du Nord de Jean Sibelius
Instant classique – 25 septembre 1907… 111 années jour pour jour. Après ses deux premières symphonies, fortement imprégnées de romantisme, Jean Sibelius réfléchit à un changement de voie.
Déjà, le finale de la merveilleuse deuxième symphonie nous emmenait en voyage et nous faisait découvrir des champs inexplorés. Jean Sibelius commence en 1904, deux ans après la création de la seconde, une nouvelle œuvre qu’il mûrit pendant encore trois ans. Moins tendue que les précédentes, elle mêle clarté instrumentale et poésie.
Le premier mouvement est une sorte de ballade pleine de vitalité sans emphase ; le deuxième est une mélodie merveilleuse, très simple, pleine de tendresse et le dernier (cette symphonie n’a que trois mouvements, comme ce sera d’ailleurs le cas de la cinquième), renoue avec une atmosphère champêtre où perce quelque inquiétude qui lui donne une couleur parfois sombre, avant de tendre vers une sorte d’agitation festive qui cesse presque brutalement.
Concise (elle dure à peine 30 minutes), cette symphonie est créée à Helsinki sous la direction de son auteur et dédiée à son ami anglais Granville Bantock, premier défenseur de la musique du Finlandais.
Comme elle est peu connue, vous gagnerez à l’écouter en entier et vous verrez que, si par exemple vous êtes en voyage dans un train, son premier mouvement accompagnera comme une évidence le défilé du paysage. J’ai testé pour vous, un jour gorgé de soleil, en revenant de Florence…