24 septembre 1812 : au bord du ruisseau
Instant classique – 24 septembre 1812… 208 ans jour pour jour. Schubert compose un petit lied d’une grande simplicité de conception, dans lequel on entend couler paisiblement un ruisseau, allégorie du temps qui fuit.
À quinze ans, Franz Schubert utilise surtout les poèmes de Schiller et il choisit ce 24 septembre un texte qui a pour cadre un ruisseau, plusieurs années avant la Belle meunière, où ce thème reviendra évidemment. Lieu bucolique et romantique par excellence, le ruisseau est aussi une allégorie du temps qui fuit.
Ce petit lied est d’une grande simplicité de conception et on y entend le ruisseau couler paisiblement, tout comme la langue allemande, qui paraît aussi fluide que le clair débit, ce qui ne va pas de soi. Schubert est à ce moment là l’élève du grand Salieri pour l’harmonie et la composition, moments pour lesquels il est autorisé à quitter le fameux Konvikt, sorte de conservatoire où il se trouve alors. Il reprendra plus tard ce lied, baptisé Der Jüngling am Bache, le « Jeune homme près du ruisseau ».
En voici une interprétation aussi fraîche que la petite eau qui file dans le lit du petit cours, par les incontournables et légendaires duettistes Dietrich Fischer-Dieskau et Gerald Moore.