23 mai 1925 : Honegger sous le signe de Mozart ?
Instant classique – 23 mai 1925… 94 ans jour pour jour. « On dirait que Mozart a écrit cela aujourd’hui« , s’est carrément exclamé le chef d’orchestre suisse Ernest Ansermet lorsqu’il a découvert le concertino pour piano et orchestre de son compatriote, le jeune Arthur Honegger.
Ce dernier a trente-deux ans lorsqu’il compose cette miniature d’à peine dix minutes dont les trois mouvements classiques s’enchainent et dont c’est la première œuvre concertante. On n’y reconnaîtra sans doute pas Mozart, même en tendant bien l’oreille, mais en tout cas quelques audaces harmoniques malgré un état d’esprit plus mozartien dans le charmant larghetto central, avant un dernier mouvement tout de jazz vêtu.
L’œuvre est dédiée à la pianiste Andrée Vaurabourg, qui deviendra Mme Honegger. C’est elle qui crée le concertino au piano, à l’opéra de Paris, sous la baguette de Serge Koussevitsky voici tout juste quatre-vingt-quatorze ans.
En voici une interprétation plus proche de nous, mais néanmoins monophonique, sous les doigts de Margrit Weber et la baguette du grand Ferenc Fricsay (ou plutôt Fricsay Ferenc, comme on dirait chez les Magyars).
Un jour… une œuvre musicale !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »