23 janvier 1933 : le concerto avenant
Après un premier échec, Bartók veut écrire un concerto « avenant »… quelle drôle d’idée ! Il y met donc de la gaité et du rythme, du raffinement et de l’éclat, de la délicatesse et du rêve. Il ne sait pas encore que la création de ce chef-d’œuvre lumineux est sa dernière apparition publique en Allemagne…
Béla Bartók avait été déçu par l’accueil réservé à son premier concerto pour piano, jugé aride et même peu accessible. En un an, entre 1930 et 1931, il en écrit donc un autre dont il veut que la partition soit « moins hérissée de difficultés pour l’orchestre et dont les matériaux thématiques soient plus avenants ».
Un concerto avenant, voilà une idée ! Mais comment fait-on ? Eh bien, on met de la gaité et du rythme, on raffine, on met de l’éclat, on tisse un voile délicat et rêveur sur le mouvement lent, on hypnotise…
C’est ce qui se produit lors de la création à Francfort voici quatre-vingt-neuf ans aujourd’hui. Hans Rosbaud dirige, Bartók est au piano. Peut-être pourtant sent-il que c’est sa dernière apparition publique en Allemagne. Partout, après Francfort, le succès de ce chef d’œuvre lumineux se confirmera
Je vous le propose ici par un duo de choc, deux amis indéfectibles : Maurizio Pollini et Claudio Abbado.
À chaque jour son instant classique !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »