23 avril 1881 : la douce ballade de Fauré
Instant classique – 22 avril 1885… 138 ans jour pour jour. On dit que c’est après avoir entendu les fameux « Murmures de la forêt » du Siegfried de Wagner, que Gabriel Fauré a composé sa ballade, d’abord pour piano seul, en 1879.
C’est assez difficile à dire, mais les témoignages qui l’attestent sont crédibles. La ballade se décompose en trois morceaux successifs : un doux andante initial, puis un allegro qui porte bien son nom, avant de revenir à un climat plus apaisé.
Fauré dédie sa pièce à son ami Camille Saint-Saëns et l’orchestre très vite, pour la présenter il y a tout juste cent trente-huit ans aux Concerts Colonne, lui-même étant au piano.
J’aurais pu vous faire entendre ce joli morceau avec l’incomparable Marguerite Long, qui en avait fait l’une de ses pièces favorites pour piano seul ou pour la version orchestrale, mais le son que j’ai trouvé est vraiment trop inconfortable. En voici une autre moins ancienne, par une sorte de météore de la musique, John Ogdon, grand pianiste britannique, qui dut se mettre peu à peu en retrait à cause de soudains et très graves troubles psychologiques ; il disparut prématurément peu après ses cinquante ans.