21 octobre 1879 : grande sonate d’un Tchaïkovsky en petite forme
Instant classique – 21 octobre 1879… 140 ans jour pour jour. Il a eu du mal à l’écrire, Piotr Ilitch Tchaïkovsky, sa seconde sonate pour piano. Il faut dire qu’il n’a jamais tout à fait été à l’aise avec l’écriture pianistique et que cette oeuvre, comme d’autres dans ce domaine, s’en ressent.
« Je n’arrive à extirper de moi que de petites idées médiocres et je suis obligé de réfléchir sur chaque mesure. Mais j’y arriverai et j’espère que l’inspiration m’illuminera à nouveau », écrit-il à son frère Anatole au printemps 1879. Il y arrive en effet, mais juge sa propre œuvre sèche et complexe. Quoi qu’on en pense, c’est l’une de ses compositions qui s’inspire le plus des grands compositeurs pianistiques européens : Brahms, Schumann, Chopin.
La grande sonate est incontestablement très inégale et est au demeurant assez peu jouée (un peu plus quand même que sa première sonate) et reste assez marginale dans l’œuvre immense de Tchaikovsky. Il n’en reste pas moins qu’elle est exigeante pour qui veut l’affronter.
En voici une interprétation très fameuse de l’incontournable Sviatoslav Richter.