1er janvier 1846 : encore et toujours… pour Clara
Instant classique – 1er janvier 1846… 174 ans jour pour jour. C’est d’une fantaisie pour piano et orchestre qu’est née l’œuvre plus vaste du concerto pour piano, l’unique de la production artistique de Schumann, ce qui peut paraître étonnant lorsqu’on considère l’abondance de ses partitions pour piano.
En 1841, Robert Schumann écrit en effet pour Clara une fantaisie avec orchestre qui deviendra le premier mouvement, très célèbre, du concerto à venir, achevé quatre ans plus tard et dédié non pas à Clara, mais au pianiste Ferdinand Hiller.
C’est pourtant bien Clara Schumann qui crée l’œuvre à Leipzig le 1er janvier 1846 et c’est elle qui, par son génie de l’interprétation, donne à son Schumann un triomphe public mémorable. C’est le concerto du dialogue entre le piano et l’orchestre, jamais écrasant, jamais outrancier, idéalement proportionné, il n’a pas volé sa place de concerto parmi les plus populaires encore aujourd’hui. En voici une interprétation par l’immense Martha Argerich qui l’a cent fois remis sur l’ouvrage et qui en connaît tous les secrets. Martha telle qu’en elle-même, concentrée et ailleurs, ici avec Riccardo Chailly à Leipzig.
C’est donc par ce monument que je débute l’année musicale en vous souhaitant le meilleur en toutes choses pour 2020 et avant tout en musique ! Bonne année !