18 juin 1842 : Berwald fait un caprice
Instant classique – 18 juin 1842… 178 ans jour pour jour. Franz Berwald (1796-1868) est le plus grand compositeur suédois du XIXe siècle, mais son pays (et au-delà) a mis beaucoup de temps à s’en apercevoir.
D’origine allemande et sans illusion sur l’accueil de sa musique – il était largement autodidacte – il s’était installé à Berlin dès 1829 pour y ouvrir une clinique orthopédique qui aura un vif succès. C’est à Vienne qu’il compose sa deuxième symphonie (en même temps que la première) et il la termine le 18 juin 1842. On n’en a cependant rien su avant très longtemps. La partition est en effet restée ignorée jusqu’à sa mort et même bien après. Elle ne sera redécouverte qu’une soixantaine d’années plus tard et réorchestrée par Ernst Ellberg, qui la créera en 1914.
Sur la partition retrouvée par miracle, Berwald avait laissé deux sous-titres (il en fit de même pour chacune de ses quatre symphonies) : symphonie « pathétique »(ce qu’elle n’est absolument pas) ou symphonie « capricieuse ». Bien malin qui saura dire pourquoi. Peut-être parce qu’elle est en trois mouvements ou qu’elle ne nous emmène pas là où on l’attend. Il n’empêche qu’elle est fort intéressante, en particulier le tourbillonnant premier mouvement.