17 octobre 1930 : « C’est vraiment merveille d’allier tant de printemps et de maturité ! »
Instant classique – 17 octobre 1930… 89 ans jour pour jour. C’est Francis Poulenc qui pousse cette exclamation à l’écoute de la troisième symphonie d’Albert Roussel qui, à soixante ans, compose une œuvre pleine de modernité et de jeunesse.
Cette symphonie est à l’origine une commande de l’orchestre symphonique de Boston et de son chef Serge Koussevitsky. Il s’agit alors de célébrer le cinquantième anniversaire de cet orchestre prestigieux, sachant que Koussevitsky avait été un défenseur passionné de la précédente symphonie de Roussel, notre fameux compositeur-marin (il n’était pas le seul).
Non seulement Roussel ne se dérobe pas, mais il dédie à l’orchestre tout entier sa symphonie, qui est donc créée à Boston il y a tout juste quatre-vingt-neuf ans. Grand succès, qui achève de consacrer Roussel comme l’un des plus grands musiciens français de l’époque.
C’est une œuvre courte et c’est pourquoi je vous la propose en intégralité. Quatre mouvements classiques, remplis de vie et traversés çà et là d’une sourde angoisse (adagio), à la fois moderniste et classique, qui feront le bonheur des musiciens les plus audacieux, sans renoncer pour autant aux canons classiques.