15 mars 1865 : la danse effrénée et virtuose de la mort selon Franz Liszt
Instant classique – 15 mars 1865… 154 ans jour pour jour. Le fameux thème grégorien du Dies Irae a inspiré un nombre impressionnant de compositeurs depuis le Moyen-Âge, en particulier au XIXe siècle, de Berlioz à Rachmaninov et de Saint-Saëns à Liszt, et j’en passe. Dans les années 1840, Franz Liszt élabore autour de ce thème des variations pour piano et orchestre, qu’il baptise Totentanz, « la danse de la mort ».
On ne sait pas bien d’où l’idée lui est venue. Les uns disent que Liszt aurait été impressionné par des gravures de Hans Holbein, d’autres de peintures italiennes, d’autres encore qu’il aurait voulu écrire des variations sur le Dies Irae tel qu’intégré par Hector Berlioz dans sa Symphonie fantastique.
Peu importe au fond, la Totentanz de Liszt est à part, série tantôt effrayante, tantôt brillante où tourbillonnent spectres et anges noirs, donnant au piano une place prépondérante, jusqu’à un finale proprement dantesque, le tout donnant une atmosphère irréelle et, je pense, assez unique dans l’histoire de la musique…
L’œuvre est créée à La Haye de nombreuses années après sa réalisation, par Hans von Bülow, gendre de Liszt et dédicataire de l’œuvre, pour une fois au piano, sous la direction d’un autre chef, Johannes Verhulst.