14 janvier 1965 : la beauté compliquée de Dutilleux
Instant classique – 14 janvier 1965… 54 années jour pour jour. « Métaboles. Ce terme de rhétorique, adopté à propos de formes musicales, trahit la pensée de l’auteur de ces 5 pièces : présenter une ou plusieurs idées dans un ordre ou sous des aspects différents, jusqu’à leur faire subir, par étapes successives, un véritable changement de nature. »
C’est ainsi que Henri Dutilleux présente ses Métaboles pour orchestre, qui lui avaient été commandées par le chef d’orchestre George Szell, le patron de l’orchestre de Cleveland, à l’occasion du 40e anniversaire de ce dernier, en 1959.
À l’origine, Dutilleux devait composer sept pièces mais n’en livrera que cinq, achevées en 1964 et créées triomphalement ce 14 janvier 1965 par Szell, à qui elles sont dédiées. Les morceaux, comme le titre de l’œuvre elle-même, ont des appellations assez obscures : Incantatoire, Linéaire, Obsessionnel, Torpide (si, si , ça existe) et Flamboyant.
C’est l’une des œuvres les plus célèbres de l’auteur, qui est certes moins facile d’accès que d’autres, mais qui regorge de couleurs et de mystères qui la rendent fascinante.
C’est l’enregistrement de la création elle-même que je propose ici, à Cleveland, sous la direction de George Szell, donc.