14 février 1832 : Ludwig van Mendelssohn ?
Instant classique – 14 février 1832… 187 années jour pour jour. Admirateur des quatuors de Haydn et de Mozart, Felix Mendelssohn plaçait néanmoins, dans ce domaine, Beethoven au-dessus de tout.
C’est juste après avoir appris la mort du géant, en 1827, qu’il imagine le thème principal d’un lied (« Ist es wahr ») qu’il va reprendre pour un nouveau quatuor à cordes, son premier pour les quatre instruments usuels.
Il l’achève fin octobre 1827 et écrit à son ami Lindblad : « Le lied joint au quatuor a fourni le thème. Tu le reconnaîtras dans les notes du premier et du dernier mouvement, mais il parle dans les quatre morceaux. S’il te déplaît la première fois — ce qui peut bien arriver — rejoue-le, et si tu y trouves quelque chose qui ressemble à un menuet, pense alors au raide et cérémonieux Felix, ton serviteur, engoncé dans sa cravate. »
Mais c’est surtout aux quatuors de Ludwig van Beethoven que Félix pense, en particulier au fameux quinzième (op. 132) qui innerve toute sa nouvelle œuvre, tout comme quelques sonates et même la neuvième symphonie.
Mendelssohn, en admirateur béat de Beethoven, ça donne quand même surtout du Mendelssohn, déjà très audacieux — ce qui est normal à dix-huit ans — et qui signe l’un de ses chefs-d’œuvre de musique de chambre, dont voici le finale « presto – adagio non lento », par le toujours merveilleux quatuor Talich.