13 avril 1806 : la mal-aimée de Beethoven

13 avril 1806 : la mal-aimée de Beethoven
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Instant classique – 13 avril 1806… 213 ans jour pour jour. Publiée en avril 1806, la vingt-deuxième sonate de Ludwig van Beethoven a toujours souffert du voisinage encombrant de la sonate Waldstein, qui la précède, et de L’appassionata qui lui succède.

Si bien que cette 22e sonate est l’oubliée, la mal-aimée. Lors de sa publication par le Comptoir des arts et de l’industrie de Vienne, elle est saluée très bizarrement par la presse, qui considère par exemple que ses deux brefs mouvements ressemblent à un « chant de grillons ». Les critiques ont parfois les esgourdes engourdies…

Comme les musicologues spécialistes de Beethoven n’aiment pas se trouver dépourvus d’explications sur la genèse, les causes, les sources de l’inspiration de leur héros, il s’en est trouvé pour voir dans cette sonate une description de La Belle et la bête, conte alors à la mode (aujourd’hui aussi d’ailleurs). Mais non, rien à faire, c’est juste une sonate de Beethoven, originale (son second mouvement est irrésistible d’élan et de virtuosité), différente des autres simplement parce que notre compositeur bougon et solitaire faisait ce qu’il voulait comme bon lui semblait, sans se préoccuper de ce que pourraient en dire ses contemporains. Comme il disait, il composait pour ceux d’après.

La voici dans son intégralité (elle est fort courte, à peine plus de douze minutes), avec sa partition et un interprète de toute première grandeur, Sviatoslav Richter.

Cédric MANUEL



Un jour… une œuvre musicale !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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