12 octobre 1872 : ne pas jouer comme un pied, mais avec…
Instant classique – 12 octobre 1872… 148 ans jour pour jour. Charles-Valentin Alkan écrit « bombardon-carillon » pour quatre pieds. Une curiosité dans le genre, destiné au piano à pédalier, instrument qui ne connut pas de grande postérité. On en a heureusement tiré une version pour quatre mains.
Je vous ai déjà parlé de ce curieux personnage qu’était Charles-Valentin Alkan, qui nous a laissé des œuvres virtuoses et complexes pour le piano tout à fait fascinantes. Au début des années 1870, il se passionne pour un instrument nouveau qui fait une apparition éphémère en France, le piano à pédalier – à mi-chemin entre l’orgue et le piano.
Il écrit pour cet instrument plusieurs pièces, dont ce « bombardon-carillon » pour quatre pieds. Non pas qu’on doit jouer la pièce avec. Ou plutôt si. Mais avec les mains aussi. Parce que, sans les mains, on jouerait comme un pied. Ou deux. Voire quatre puisque c’est ce qu’il faut… Bref, heureusement, on en a tiré une version pour quatre mains, même si l’histoire ne dit pas comment les deux pianistes (oui, il y en a deux, hein, on n’a pas encore demandé à Vishnu de jouer du piano, et les aliens n’existent pas. Non.) se partagent les pédales du piano (là il n’y en a qu’un seul. C’est à quatre mains mais pas à deux pianos, vous me suivez ?).
La partition est publiée ce 12 octobre 1872 dans la revue Bibliographie de la France, qui recensait toutes les publications d’œuvres nouvelles. Et ne me remerciez toujours pas : le carillon va un peu vous trotter dans la tête.