12 novembre 1724 : une cantate de Bach
« Heureux qui peut s’en remettre à son Dieu » : tel est le titre de cette cantate composée par Bach il y a tout juste 297 ans. Une pièce qui mêle une relative austérité et une véritable douceur, sans aucun lyrisme.
En 1724, le 23e dimanche après la Sainte-Trinité tombe un 12 novembre. On sait donc que la cantate Wohl dem, der sich auch seine Gott (« Heureux qui peut s’en remettre à son Dieu ») a été créée ce jour-là à Leipzig où vit Jean-Sébastien Bach de façon définitive depuis l’année précédente.
Le texte de la cantate se base sur un hymne de Johann Christian Rube, établi une trentaine d’années auparavant. Bach se fonde également sur une mélodie de Schein, vieille de plus d’un siècle. Il semble que ce soit le recteur de la Thommasschule zu Leipzig, Andreas Stöbel, qui ait compilé les textes pour la cantate de Bach.
Ce dernier recourt à un effectif instrumental réduit : deux hautbois d’amour, deux violons, un alto, orgue et basse continue. Quatre solistes vocaux et un chœur à quatre voix s’occupent des parties chantées. La cantate est en six mouvements assez brefs (le tout dure en effet un gros quart d’heure) et Bach la réinterprètera (sans doute en tenant lui-même la partie d’orgue) à plusieurs reprises par la suite.
Lorsqu’il l’enregistre en 1982 (c’est l’interprétation que j’ai choisie ici), Nikolaus Harnoncourt recourt, parmi le chœur et les solistes, à des enfants. On remarquera la relative austérité de l’ensemble, la douceur aussi, le caractère très répétitif et l’absence de toute forme de lyrisme.
Un jour… une œuvre musicale !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »