12 août 1845 : l’opéra oublié de et par Verdi

12 août 1845 : l’opéra oublié de et par Verdi
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Instant classique – 12 août 1845… 173 années jour pour jour. Sept opéras composés par Giuseppe Verdi jusqu’au début de 1845 – la Fenice de Venise (Ernani), puis l’Argentina de Rome (I due Foscari). Flaùto, l’intendant du San Carlo ne pouvait plus attendre.

Mais il ne laissa pas à Giuseppe Verdi le choix du livret : ce serait Alzire ou les Américains de Voltaire ; pas plus que celui du librettiste, Salvatore Cammarano, fournisseur de nombreux opus de Gaetano Donizetti et que Verdi retrouverait plus tard (La bataille de Legnano, Luisa Miller et Le Trouvère).

Or, si Verdi pouvait torturer à volonté son cher Piave pour lui imposer des vers qui se plieraient à sa musique, cela n’allait pas aussi facilement avec Cammarano. Si bien que la partition prit beaucoup de temps au compositeur ronchon, qui finit par l’achever avec mauvaise grâce fin juillet 1845.

La création de cette Alzira, le 12 août suivant, fut sans surprise un échec, sans cesse confirmé par la suite, en particulier à Rome en novembre.

Contrairement à ce qu’il ferait plus tard pour Simon Boccanegra, qu’il aimait particulièrement, Giuseppe Verdi ne chercha pas à sauver de cette œuvre, pourtant non dénuée d’intérêt, ce qui pouvait l’être. Il la relégua dans ses placards et on n’en entendit plus parler pendant plus d’un siècle.

C’est un extrait de sa reprise historique à Rome en 1967 qui vous est proposé ici, dans un son perfectible, avec un orchestre un peu atone, mais qui donne l’occasion plutôt rare, d’entendre dans le rôle titre Virginia Zeani, grande artiste un peu oubliée aujourd’hui hélas…

Cédric MANUEL



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Rubrique : « Le saviez-vous ? »



Photographie de Une – Scène uit de Opera Alzira Verdi cyclus 2000



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