1er février 1896 : La Bohème superlative de Puccini
Instant classique – 1er février 1896… 122 ans jour pour jour. Quatre années, très précisément, après avoir rencontré son premier grand succès avec Manon Lescaut, Giacomo Puccini présente au Teatro Regio de Turin son 4e opéra, La Bohème, sur un livret des habituels compères Luigi Illica et Giuseppe Giacosa, qui se sont inspiré du roman-feuilleton de Henri Murger, Scènes de la vie de bohème. La préparation, orageuse, prit 3 années et l’orchestration toute l’année 1895.
Pour la création, on confia l’orchestre du Regio à un jeune chef prometteur, un certain Arturo Toscanini… Triomphe total et, malgré le scepticisme des critiques qui jugèrent l’œuvre inférieure à Manon Lescaut, le succès ne se démentit pas.
Depuis 122 ans tout rond, ce chef-d’œuvre très chargé en émotions, garni d’atmosphères tour à tour glacées, bienveillantes, comiques, orageuses et dramatiques, fait invariablement pleurer ceux qui vont l’écouter. La mort de Mimi est, il est vrai, à peine soutenable, que les chanteurs sur scène en fassent trop ou pas, ce qui livre l’œuvre aux anathèmes de ceux qui la jugent sirupeuse et vulgaire.
Justement, pour l’extrait du jour, j’ai choisi, dans une interprétation superlative, le finale de l’acte I, celui où rien au monde ne semble pouvoir entraver l’amour naissant, ni la misère, ni la maladie.
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Rubrique : « Le saviez-vous ? »
Photographie de Une – Vincent Van Gogh, La Guinguette de Montmartre (1886, Musée d’Orsay, détail)